Depuis le début de la pandémie, je sens que je n’ai pas ma place dans ma cohorte. Les quelques fois où j’ai tenté de socialiser avec des gens, ils n’ont pas été ouverts à me parler. Je me sens vraiment seul.e et je suis extrêmement timide, donc je ne sais pas ce que je pourrais faire pour arranger ma situation. Qu’est-ce que vous me conseillez de faire?

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On aimerait te dire tout d’abord que nous sommes très empathiques face à ta situation et aimerions te féliciter d’avoir fait un premier pas en écrivant au courrier du coeur. L’isolement et la solitude se sont accrues depuis le début de la pandémie, tu n’es pas seule à vivre cette situation. Pour certaines personnes, le passage du secondaire au collégial entraîne des pertes d’amitiés qui accroissent le sentiment de solitude, car on l’impression de devoir recommencer à zéro notre vie sociale.
Le premier espace de vie pour briser ton isolement est “la classe”. Souvent les amitiés se développent avec les sessions en présence, quand on revoit les mêmes visages de session en session, ou quand on reconnaît 2-3 personnes dans une nouvelle classe, on a tendance à les rejoindre, puisque c’est comme une stabilité. Une bonne façon d’aborder une personne dans une classe, et de lui poser une question sur le travail à effectuer. Lorsque ça ne fonctionne pas, il ne faut pas se décourager et simplement changer de place la prochaine fois. N’oublie pas qu’il faut se donner le temps, déjà, et profiter des travaux d’équipe pour voir avec qui ça clique, avec qui ont rit, trouver ceux qui semblent ouverts à nous parler, ou encore, aller vers ceux qui semblent seuls. As-tu pensé à changer de place régulièrement dans les différents laboratoires afin découvrir des nouveaux “voisins de classe” et peut-être développer des liens avec certains d’entre eux ? 
Une autre piste de solution serait de t’impliquer à l’extérieur de la classe dans des activités, projets spéciaux ou associations, ce qui te permettrait de rencontrer des étudiant·es qui partagent tes intérêts. Au niveau du programme TIM, il y a l’association étudiante nommée ATIM qui pourrait t’intéresser. Ils ont publié un formulaire d’implication sur l’ATIM HUB afin de recruter des membres qui désirent s’impliquer dans diverses activités et projets. De leur côté, savais-tu qu’il existait une soirée “On étudie ensemble, on joue ensuite”, qui te permet de travailler sur tes projets et aussi de socialiser avec d’autres étudiants de TIM? D’ailleurs, cette soirée se déroule sur le Discord de l’ATIM que tu peux rejoindre pour intégrer la communauté. Une autre possibilité est de discuter avec un membre de l’équipe Faucon/Paire (Marie-France Turcotte ou Alexandre Donato) afin de voir dans quel projet tu pourrais t’impliquer, ils sont au courant. Finalement, tu dois aussi savoir qu’il existe plusieurs groupes étudiants au Cégep et aussi plusieurs activités offertes par le Cégep. Consulte les liens pour explorer davantage.
Bien qu’à l’adolescence les amitiés sont davantage basées sur les intérêts communs (jeux vidéos, mangas, sports, etc), la transition vers l’âge adulte apporte également des amitiés basées sur des valeurs communes (honnêteté, liberté, bonté, etc). Voilà pourquoi c’est important d’aller vers les autres, être curieux, afin d’apprendre à les connaître plus en profondeur.
En guise de conclusion, on espère que tes années dans la TIM seront pour toi l’occasion de te créer des amitiés positives et qu’elles te permettront de briser ton sentiment de solitude. Qui sait, peut-être se poursuivront-elles au-delà de ton passage au Cégep. N’abandonne pas et continue d’essayer des choses.
Si jamais tu souhaites en discuter de vive voix avec quelqu’un, sache que l’équipe Faucon/Paire est là pour toi. Tu n’as qu’à nous contacter, il nous fera plaisir de t’écouter.

Sincèrement,
Marie-France Turcotte et Alexandre Donato
Équipe Faucon/Paire

MISE EN GARDE: Il est important de noter que l’équipe Faucon/Paire ne possède aucune autorité morale, ni formation en psychologie, que les opinions formulées dans cette réponse n’ont pas de valeur scientifique. Si la situation que tu décris se dégrade et que tu en viens à vivre une forme de détresse ou de souffrance, il est important que tu consultes des professionnels, notamment n’hésites pas à consulter le service de prévention et d’intervention psychologique (SPIP) du Cégep, ce sont des professionnels qui peuvent t’aider.