Par Charles-Antoine Lépine (2025-2028)
Dans un monde où l’on demande aux jeunes 3 ans d’expérience avant même d’avoir un emploi et qu’on leur propose une “job” qui sera remplacée par l’IA dans 30 jours ouvrables, peut-on se demander à quoi sert d’étudier?
Avant l’inévitable crise existentielle à avoir sur notre avenir (générale et celle en TIM), il faut voir les choses telles qu’elles le sont : l’IA est là pour rester et nos futurs employeurs demanderont toujours plus de résultats pour le moins de coûts possible.
Il est donc juste de se demander si nos études servent à quelque chose dans le contexte de changement auquel notre industrie fait face. Nous avons sondé plus d’une quinzaine de diplômé·es des cohortes datant de 2007 à 2025, dans le but d’avoir leur pouls sur l’état des choses après la TIM et leurs opinions sur l’avenir du multimédia.
Pour cet article, nous avons questionné nos répondant·es sur trois principaux sujets : La possibilité et facilité de trouver un emplois après leurs études, le danger ou possible atout de l’IA dans le multimédia et, finalement, s’il y a un avenir en multimédia pour les étudiant·es sortant·es de la TIM.
Exigences et perspectives d’emplois
Une des réflexions que nous avons lors de notre choix de programme et lors de nos études dans celui-ci est celle de la perspective d’emploi, soit si nos études nous permettront d’avoir un emploi après notre graduation. On semble nous dire que le numérique est en constante croissance et qu’il y a “de l’avenir” dans ce milieu, mais est-ce que c’est réellement le cas avec la montée en flèche de l’IA? Est-ce que les employeurs (compagnies, agences, etc.) demandent des expériences que nous n’avons ou n’apprendront pas dans la TIM?
Nous avons donc demandé à nos répondant·es s’ils et elles ont réussi à se trouver un emploi dans le domaine du multimédia et si les demandes des employeurs étaient réalistes pour les étudiant.es gradué.es. À noter que plus du quart (29,4%) d’entre eux ne travaille pas dans le domaine du multimédia et que plus de la moitié (58,8%) ont poursuivi leurs études après la TIM.
«J’ai été un cas très très chanceux, car j’ai très rapidement trouvé un job.», affirme Jean-Marie Gariépy, diplômé de la cohorte 2019 – 2022. Par contre, il affirme aussi que selon lui, seulement 6 membres de sa cohorte travaillent activement dans le domaine. «Fun fact : depuis presque 2 ans, j’ai postulé à 371 postes après avoir obtenu mon diplôme universitaire.», appuie Émile Paré-Allinger, diplômé de la TIM depuis 2020 et qui a complété un BAC en développement de jeux vidéo à l’UQAT. «Le marché est saturé en entrée et priorise ceux ayant déjà une expérience professionnelle.» ajoute–il.
Pour ceux et celles qui ont trouvé un emploi après leurs études, le stage de la 3e année semble être un facteur important comme le mentionne Guillaume Langlois, gradué en 2025 : «J’ai eu la chance de me faire engager par la compagnie où j’ai fait mon stage.». Les étudiant·es qui n’ont pas été embauchés à la suite de leur stage peuvent tout de même profiter d’un outil puissant, leur portfolio, comme l’affirme Janie Aubert-Lanteigne, qui incite sur l’importance de celui-ci : «Ayez un bon portfolio avec vos meilleurs projets, car trouver du travail après le DEC c’est plus difficile que ce qu’on pense.»
Selon notre sondage, 41,2% d’entre eux ont trouvé un emploi rapidement à la suite de leurs études, 35,3% ont éprouvé de grandes difficultés et 23,5% ont répondu de façon neutre sur ce sujet.
Sur une note encourageante, 71% de nos répondant·es ont poursuivi des études universitaires, en 3D, VFX et jeux vidéos afin d’approfondir leur champ de connaissances et se spécialiser dans un domaine du multimédia.
L’IA et ses possibles répercussions
Une possibilité à investiguer qui pourrait indiquer la baisse d’offre d’emploi ou même des exigences trop fortes dans notre domaine, pourrait être la présence massive de l’IA dans le multimédia. On peut se demander si c’est un atout ou un danger pour notre avenir dans le domaine.
Ce qui est certain est que les entreprises et agences demandent de se familiariser avec l’IA comme le mentionne Anthony Belleville, gradué en 2025 et développeur front-end chez Delisoft : «Oui, je dois me spécialiser IA en plus de ce que je fais, car les entreprises veulent que ce soit une partie de notre travail.». «[L’IA] m’aide à développer des conceptions, corriger mes fautes d’orthographe ou même créer des bases de codes», affirme Jean-Marie Gariépy (2022).
Par contre, il est impossible de voir l’arrivée de l’IA dans notre milieu comme un simple outil qui n’affectera pas nos futurs emplois comme le mentionne Mégane Colas, développeuse web front-end chez Forge & Smith et graduée de la TIM l’été passé : «Je crois que les compagnies ont très hâte de nous remplacer par l’IA.». « [Les entreprises] vont se rendre compte assez vite que tu as besoin d’une personne compétente dans le domaine pour travailler en collaboration avec l’IA, sinon ton code est plein de vulnérabilités et de bug.» affirme-t-elle toutefois.
Selon nos répondant.es, les postes les plus affectés négativement sont ceux des médias visuels tels que les “VFX” ou même en imagerie numérique avec l’arrivée de la génération d’images faite par l’IA. Par contre, elle est un outil intégral dans les domaines du développement web et du codage et allège beaucoup la charge de travaille exigé précédemment . « [L’IA] a surtout fluidifié et accélérer ma pratique et les tâches répétitives que j’avais à faire. C’est un outil facilitateur.», soutient Roméo gradué en 2022 et diplômé de l’UQAM en design graphique.
La TIM et notre avenir dans le multimédia
La question la plus importante de cet article est celle de l’intérêt d’étudier en multimédia avec la croissance de l’IA et la difficulté de trouver un emploi après la TIM. Est-ce que la TIM est un avantage ou un inconvénient pour notre carrière? Est-ce que “ça vaut la peine” de faire la TIM? Est-ce qu’il y a un avenir en multimédia?
Un des grands avantages de la technique d’intégration multimédia est aussi son plus grand défaut selon les gradué·es du programme. En effet, le fait d’aborder plusieurs disciplines, comme celle de la conception web et des jeux vidéos, nous permet d’être outillés dans plusieurs domaines, comme affirme le designer/artiste 3D Mandylah E. Cesar, gradué en 2018 : «Le fait que la formation touche à plusieurs disciplines artistiques permet aux étudiant.es de terminer leurs études avec une véritable boîte à outils, comme un grand couteau suisse.»
À l’inverse, nos répondant·es nous mentionnent presque tous que le fait que la TIM forme des étudiant.es “généraliste” et non pas des spécialistes force plusieurs d’entre nous à poursuivre nos études après le CÉGEP pour répondre au besoin de l’industrie. «C’est très important d’avoir un deuxième diplôme (DEC, BAC, DEP, etc.) dans un domaine connexe afin d’augmenter les chances d’embauche.», avance Catherine Desjardins, graduée en 2023 de la TIM et diplômée en infographie.
Nous avons donc demandé s’il y avait un avenir pour nous après la TIM en multimédia. Les gradué.es nous ont fait part de leurs inquiétudes pour plusieurs domaines dans le multimédia, comme mentionné plus tôt, et ont affirmé que plusieurs emplois étaient à risque de disparaître avec les avancées en IA comme le mentionne Émile Paré-Allinger (2020) : «Je pense que le secteur artistique sera le plus touché, car nous ne saurons plus ce que font les humains ou l’IA.». «Certains domaines du développement, comme le web, souffriront également, car l’IA créera du contenu partout.», ajoute-t-il aussi.
Par contre, ils et elles ont pour la plupart écrit sur l’importance de l’humain dans notre futur métier et qu’il y aura toujours une place pour nous si nous y travaillons fort comme le mentionne le gradué Édouard Jamieson : «L’IA ne pourra jamais remplacer votre curiosité et votre passion. L’avenir du multimédia est basé sur l’humain derrière l’IA.» «L’IA ne pourra jamais complètement penser par elle-même. La créativité humaine est très importante et difficile à remplacer», appuie Antoine Samson, gradué de la TIM.
Il est donc nécessaire de réfléchir sur notre avenir et celui du multimédia. Est-ce qu’il faudrait revoir la formation de la TIM pour nous permettre de nous spécialiser? Est-ce qu’il faut offrir un ou des programmes DEC-BAC pour poursuivre nos études à l’université? Est-ce qu’il faut limiter l’IA ou s’en servir comme puissant outil à mettre dans notre arsenal? Il faut se poser ces questions et il faut être un vecteur de changement surtout avec l’avenir du multimédia qui repose sur nous.
Réponses intégrales de tous les répondants
Exigences et perspectives d’emplois
Q3 — (Si oui) Est-ce que ça a été compliqué et/ou long de te trouver un emploi après la diplomation ?
Étonnamment non, avec le COVID, on n’a même pas eu de stage. Et pourtant, j’ai eu un contrat.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
J’ai été un cas très chanceux. J’ai trouvé une job très vite, mais je suis l’un des seuls de ma cohorte.
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le stage a mené directement à un poste. J’ai été embauché dès la fin du cégep.
— Anthony Belleville
Oui et non. Il faut se battre pour être visible. Le diplôme ne suffit pas.
— Mégane Colas
Pas du tout ! Engagé par l’entreprise de mon stage.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
J’ai trouvé par un stage (été), puis temps partiel pendant les études, puis temps plein.
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
Ça a demandé du réseautage et des démarches multiples.
— Matthieu Gadrat
Plutôt fluide (profil très ciblé / VFX / jeux).
— Jean-François Carpentier
J’ai cumulé des mandats courts ; le poste permanent a été plus difficile.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Non (web) ; plus ardu pour 3D sans reel solide.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Q4 — (Si non) Est-ce un choix personnel ou manque d’offres/qualification exigée trop élevée ?
Choix personnel (transition), mais l’offre demande souvent des années d’expérience pour des postes juniors.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Manque d’offres et postes surqualifiés, pas assez clairs.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Marché saturé en entrée ; priorité à ceux ayant déjà une expérience professionnelle.
— Émile Paré-Allinger
Beaucoup d’entreprises privilégient les stagiaires déjà en place.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Difficulté de “match” pour un premier stage (beaucoup d’essaies avant d’y parvenir).
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Je continue à chercher une place à long terme.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Le web est plus accessible ; certains sous-domaines demandent des compétences avancées dès l’entrée.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le 3D/VFX exige des spécialisations profondes (reel/portfolio).
— Jean-François Carpentier
Le nombre de candidatures pour une place junior est très élevé.
— Émile Paré-Allinger
Le découpage des besoins par entreprise est parfois flou.
— Matthieu Gadrat
Q5 — Selon toi, les employeurs demandent-ils des compétences/expériences raisonnables pour des juniors ?
Beaucoup d’offres “juniors” exigent 3 à 5 ans d’expérience. C’est incohérent.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
En web c’est plus réaliste ; en 3D, ça exige plus qu’un DEC (spécialisation).
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Les entreprises pensent savoir ce qu’elles veulent, mais si tu t’es poussé en TIM, tu peux valoir deux ans d’expérience.
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le problème vient souvent du profil/positionnement, plus que des attentes en soi.
— Matthieu Gadrat
Ils aiment former “à leur image” ; l’attitude compte beaucoup.
— Anthony Belleville
On cherche la perle rare, même au niveau junior.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Les offres cumulent parfois trop de stacks/outils pour une entrée.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le reel et l’expérience concrète pèsent plus que le diplôme seul.
— Jean-François Carpentier
Le volume de candidatures force la barre plus haut.
— Émile Paré-Allinger
Le flou entre “intégration” et “développement” crée des attentes mal calibrées.
— Matthieu Gadrat
Q6 — Astuces/conseils pour mieux outiller les étudiant·es avant le marché du travail
Portfolio, portfolio, portfolio (qualité > quantité).
— Janie Aubert Lanteigne
Parlez aux RH, demandez du feedback, connectez-vous (LinkedIn).
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Travaillez vos soft skills (communication, autonomie, rigueur).
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Réseautage en personne > diplôme (événements, meetups, stages).
— Matthieu Gadrat
Construisez des projets perso qui vous passionnent (et documentez le process).
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Ciblez une spécialisation (web/UX, front, 3D, motion, jeux) et creusez-la.
— Jean-François Carpentier
Soignez le reel (courts, ciblés, rôle clair, impact).\nRépétez vos entretiens.
— Émile Paré-Allinger
Montrez votre intention de progression (roadmap d’apprentissage).
— Anthony Belleville
Acceptez des missions (contrats) connexes pour gagner de l’expérience (et transférez les compétences).
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Restez curieux·ses, itérez, demandez des avis, apprenez à apprendre.
— Édouard Jamieson
L’IA et ses possibles répercussions
Q7 — Crois-tu que les avancées en IA mettent en danger les emplois dans le domaine du multimédia?
Je crois que pour certains postes oui, mais pas tous. Pour le design et l’illustration, c’est plus risqué. Pour ce qui est de montage ou animation, c’est une autre histoire. C’est plutôt l’évolution du marché qui est en jeu : l’IA change la façon dont on travaille, mais je ne crois pas qu’elle remplacera la sensibilité humaine. Après tout, l’IA peut faire des erreurs tout comme nous.
— Janie Aubert Lanteigne
Oui, mais pas totalement.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui, en partie, mais pas dans l’ensemble. Personnellement, en tant que généraliste, l’IA m’aide : je peux prototyper des idées, débloquer un concept, ou même clarifier une direction créative auprès d’un client. Par exemple, avec quelques prompts bien pensés, j’obtiens une idée incroyable que je peux reproposer au client. Donc oui, certains métiers comme le tracking en VFX risquent de disparaître ou se réduire (ou encore des départements entiers être remplacés par de petites équipes mixte humain/IA). Mais d’autres vont émerger.
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui et non. D’un côté, l’IA retire le côté mécanique de faire des choses répétitives. De l’autre, ça pousse les créatifs à se dépasser. Est-ce dangereux ? Je ne sais pas, je dirais que seul le futur pourra nous apporter des réponses.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Je crois que certains postes sont en danger, mais que c’est temporaire. Les entreprises vont se rendre compte qu’elles ont quand même besoin d’humains, parce que la nuance, l’intention et l’itération avec le client ne se résument pas à “fais plus pop!”.)
— Mégane Colas
Oui, surtout que c’est de plus en plus difficile de différencier ce qui est réel et ce qui est de l’IA.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Globalement oui, pour certaines tâches précises. Mais la création humaine va prendre encore plus de valeur dans ce contexte.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
L’IA peut automatiser beaucoup de choses. Mais pour penser, créer, connecter les idées : ça reste nous.
— Matthieu Gadrat
Oui, certains métiers disparaissent, mais d’autres se créent. Ce qui compte, c’est d’apprendre à collaborer avec l’outil plutôt que d’essayer de le fuir.
— Édouard Jamieson
Non. C’est un accélérateur, mais pas un remplaçant de la créativité ni de la direction artistique.
— Anthony Belleville
Oui, mais à condition de ne pas s’y former. Si on comprend l’outil, il devient un levier.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
L’IA va vite se positionner comme un outil incroyable qui nous permet de pousser notre créativité à fond.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Ça dépend du rôle. Les postes très techniques et répétitifs sont plus à risque ; les postes de conception et d’idéation le sont moins.
— Jean-François Carpentier
Je ne pense pas que l’IA remplacera le monde créatif. Ça demeure un outil. Le danger est plus grand pour les tâches de production à faible valeur ajoutée.
— Émile Paré-Allinger
Oui, mais plus comme une pression d’aller plus vite et plus large que comme une menace directe d’ENLEVER les emplois.
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
Non, si on l’adopte intelligemment. Oui, si on l’ignore complètement.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Q8 — As-tu vu ou été directement affecté·e par l’arrivée de l’IA dans notre domaine?
En marchant dans la rue, j’ai vu un panneau publicitaire généré par IA — des visages bizarres, du texte mal formé. C’était évident.
— Janie Aubert Lanteigne
Oui, mais plus comme des outils pour m’aider et non me remplacer. Ex.: ChatGPT qui écrit des emails ou débug mon code.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui, mais en tant que généraliste, ça m’a aidé : prompts pour explorer des pistes visuelles, scripts pour automatiser des étapes, etc.
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui et non. L’IA m’aide pour des maquettes rapides et des explorations, mais elle ne remplace pas l’échange avec le client.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Je vois des publicités pour des apps qui génèrent des sites web entiers avec l’IA, sans code ni design. Ça change le paysage.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui, notamment avec la capacité de pouvoir générer des images réalistes avec l’IA.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui. Beaucoup de petites entreprises prennent la voie de la génération IA à bas coût, parfois au détriment de la cohérence de marque.
— Mandylah E. Cesar
Je ne crois pas avoir été directement affectée, sauf comme outil de travail — avec des règles de plus en plus claires sur ce qui est permis ou non.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Pour proposer du contenu en amont, l’IA permet d’obtenir des bases solides à raffiner ensuite avec mon expertise.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Malheureusement, certains gros studios de jeux ont remplacé certains postes à cause de l’IA.
— Jean-François Carpentier
non
— Émile Paré-Allinger
Non : cela a surtout fluidifié et accéléré ma pratique et les tâches répétitives que j’avais à faire. C’est un outil facilitateur.
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
J’ai été affecté parce que c’est un outil important et puissant — il m’aide dans mon travail et mes recherches s’il est bien utilisé.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui. Je dois me spécialiser davantage en IA, car de plus en plus d’entreprises veulent que ce soit une partie de notre travail.
— Anthony Belleville
Oui : j’ai vu des studios imposer des règles internes sur l’usage des outils IA (conformité, droits, pipelines).
— Matthieu Gadrat
Oui : je l’utilise tous les jours (idées, ébauches de textes, variations visuelles). Ça ne remplace pas mon rôle, mais ça me rend plus rapide.
— Édouard Jamieson
La TIM et notre avenir dans le multimédia
Q9 — À ton avis, est-ce qu’il y a un avenir dans le multimédia pour les étudiant·es en TIM?
Oui. Le multimédia se retrouve partout aujourd’hui.
— Janie Aubert Lanteigne
Oui.
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui. Je pense que la demande reste élevée, mais elle change.
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui, mais il faut rester curieux et apprendre constamment.
— Mégane Colas
Oui. Il faut se positionner sur une spécialisation claire et cultiver la polyvalence.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui. Le monde est de plus en plus numérique.
— Édouard Jamieson
Oui, bien sûr. La clé est la valeur créative et l’esprit critique.
— Matthieu Gadrat
Oui, mais ce n’est pas donné. Il faut se démarquer.
— Anthony Belleville
Oui. Le champ est vaste et évolutif.
— Simon
Oui, bien sûr !
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
Oui, mais à mon avis, le monde du multimédia va changer. Nous vivons une transition (AI, automatisation, plateformes) : il faut apprendre à apprendre.
— Émile Paré-Allinger
Oui. On vit donc une véritable transition : le monde devient plus multimédia que jamais — le design d’interfaces, l’expérience utilisateur, la vidéo web, la 3D, la création de contenu, l’événementiel interactif, etc.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Pour ma cohorte, mon parcours a eu un focus principal sur le jeu. On voit de plus en plus de spécialisations : certains diplômés doivent aller faire un bac pour se spécialiser (comme moi).
— Jean-François Carpentier
Oui. Même si certains pans se “commoditisent”, la demande en direction créative, stratégie de contenu et UX reste forte.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Oui.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Q10 — Si oui, quels sont les avantages d’avoir son DEC en TIM?
En TIM, on touche à beaucoup de compétences et de sous-domaines. Ça donne un bon aperçu des options et aide à choisir une voie pour l’avenir.
— Janie Aubert Lanteigne
Avoir des études supérieures prouve au RH une curiosité, une détermination et une reconnaissance de tes talents. (Le DEC, c’est la base sur laquelle bâtir.)
— Arielle Duchesneau, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le DEC donne une base technique et créative solide, utile pour comprendre les pipelines (VFX/3D/jeux).
— Jean-Marie Gariépy, travaillant dans une entreprise de Montréal
C’est une formation polyvalente qui ouvre plusieurs portes dans l’industrie.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le DEC permet d’explorer (web, design, motion), de découvrir nos forces, puis de se spécialiser.
— Mégane Colas
Réseau, portfolio, compétences transversales (gestion, collaboration).
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Base technique + culture design = combo essentiel pour créer avec intention.
— Édouard Jamieson
Vraie plus-value : polyvalence, autonomie, compréhension des métiers voisins.
— Matthieu Gadrat
Accès rapide au marché, vision pratique, premiers projets concrets.
— Anthony Belleville
Capacité à passer d’une discipline à l’autre, compréhension des contraintes réelles de prod.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Le DEC m’a donné de la confiance pour itérer vite et travailler en équipe.
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
C’est une excellente rampe de lancement pour un bac ciblé ensuite (UX, jeux, 3D).
— Jean-François Carpentier
Culture numérique solide, sensibilisation aux outils IA et aux nouveaux workflows.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Q11 — Quels sont, selon toi, les inconvénients du programme TIM (ou de l’universitaire) qui nuisent à l’intégration des finissant·e·s?
Pas assez de spécialisation : on touche à tout, mais on ne creuse pas assez.
— Anthony Belleville
Décalage entre certains contenus et les réalités actuelles du marché (outils IA, frameworks modernes, pipelines).
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
On devrait intégrer l’IA maintenant, pas plus tard.
— Catherine Desjardins, travaillant dans une entreprise de Montréal
Les attentes “généralistes” des cours vs. la spécialisation demandée par les studios (3D/jeux).
— Jean-François Carpentier
Le flou “intégration vs dev” crée des profils mal positionnés.
— Matthieu Gadrat
Pas assez de temps pour un reel de qualité en 3D/motion ; manque de projets longs.
— Émile Paré-Allinger
Manque d’accompagnement post-DEC (orientation, passerelles, mentoring).
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Stages difficiles à obtenir dans certains sous-domaines ; concurrence très forte pour les postes junior.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Cours qui survolent trop ; certaines compétences techniques (outils, stacks) pourraient être plus à jour.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Q12 — Quel conseil ou message d’espoir aimerais-tu donner aux étudiant·es actuel·es de TIM?
Avec du travail et de la persévérance, vous allez y arriver.
— Janie Aubert Lanteigne
L’IA ne pourra jamais remplacer votre curiosité, votre empathie et votre sensibilité humaine.
— Édouard Jamieson
Ça m’a pris 6 ans finir la technique. Et pourtant, je vis de ça aujourd’hui. Chacun son rythme.
— Étudiant·e préférant demeurer anonyme
Restez créatifs, restez humains. Le monde a besoin de ça.
— Antoine Samson, travaillant dans une entreprise de Montréal
Développez vos compétences sociales! Communication, empathie, écoute, c’est ce qui fait gagner vos projets.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Construisez des projets personnels qui vous passionnent et documentez votre démarche.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal
Restez curieux·ses, expérimentez, demandez du feedback, apprenez à apprendre.
— Édouard Jamieson
Le marché paraît dur aujourd’hui, mais il bouge vite. Tenez le cap, soyez stratégiques et réalistes.
— Émile Paré-Allinger
Ne renoncez pas à vos rêves ; gardez un esprit ouvert face aux changements.
— Émile Paré-Allinger
À l’université en design de jeu, j’apprends beaucoup plus en profondeur la programmation, la direction technique — gardez la passion du code, même si l’IA peut “aider”, votre intention reste clé.
— Jean-François Carpentier
Pour le marché : ça peut sembler bouché, mais avec de la curiosité et un positionnement clair, vous trouverez votre place.
— Roméo, travaillant dans une entreprise de Montréal
Ça va bien aller. On vit dans un milieu qui a de l’avenir. C’est peut-être pas toujours la même job que vous aviez en tête, mais vous trouverez votre voie.
— Guillaume Langlois, travaillant dans une entreprise de Montréal