Guide ultime de survie TIM

Par Alexis Proteau (2023-2026)

Pour expliquer les différentes étapes de tortures consentantes des différentes sessions au plus commun des mortels.

En tant que finissant du programme, et en l’ayant suivi en 3 ans, j’aimerais commencer par dire à mes co-étudiants des cohortes suivantes que la TIM, c’est pas nécessairement difficile. Ça demande surtout du temps et de l’organisation, mais c’est sûr qu’il y a quand même des trucs qui sont bons à savoir par rapport à certains cours et à différentes approches aux travaux de ces cours :

Conception Web 4 — Last man standing

Web 4, c’est probablement le cours qui demande le plus grand défi au niveau intellectuel. Ce n’est pas un cours qui demande plusieurs heures de travail à la maison, mais c’est un cours reconnu comme étant plutôt tout ou rien. Ultimement, le cours de Web 2 n’est pratiquement qu’un cours de Web 1.5, donc Web 3, ça frappe, et c’est là qu’on accumule du trouble. Cela étant dit, on passe de justesse, pour finalement se faire rentrer dedans par Web 4. Be careful.


Production Web (Web 5) et le PHP — Pas du HTML/CSS

Le cours de Web 5 n’est pas un cours comme les quatre autres avant : on fait plutôt du PHP en préparation au Webjam, qui est l’évaluation certificative se déroulant dans la première moitié de la session. Ultimement, le cours de PHP est vraiment important, surtout si on est plus dans la branche Web (dev, progr et design) que dans la branche interactive (jeux vidéo, 3D, montage vidéo, audio), car ça reste utile à travers la troisième année. C’est donc une bonne idée de s’assurer de comprendre comment ça marche, parce que ça va servir longtemps.


Environnement Pro — Ça prend une bonne équipe…

Contrairement à Web 4, le cours d’EP n’est pas nécessairement complexe, mais c’est le cours où les heures prévues dans Omnivox sont bien choisies. Il y a beaucoup de travail, mais ça prépare bien au jonglage des sprints des cours de session 5, et ça incite des réflexions qui continuent jusqu’à la fin du parcours. Aussi, il y a un gros projet d’équipe, donc il est fortement recommandé de se faire des connaissances durant la troisième session, sinon le cours est vraiment long. Il faut aussi être prêt à passer des soirées à écrire des textes à propos de soi, et il faut rester ouvert à l’idée d’apprendre des moyens pour s’organiser, car c’est vraiment utile.


Portfolio — Souffrance auto-infligée

C’est le cours où l’on est responsable de nos décisions. Contrairement à ce que je pensais, ce n’est pas un cours pour faire des projets personnels en classe de façon supervisée. C’est plutôt le moment où on construit notre site web, donc il en revient entièrement à nous de choisir la charge de travail qu’on est prêts à assumer. Il faut donc être conscient de la charge de travail qu’on s’impose, mais ça reste tout de même la meilleure opportunité de se démarquer.


Découvrir sa branche à soi

Pour ce qui est des sessions, c’est sûr qu’il y a des cours qu’on aime moins. Personnellement, j’ai haï pour mourir (prends-le pas mal Alex si tu lis ça 😅) les cours de montage sonore et vidéo, donc j’ai su que ce n’était pas dans ces domaines-là que j’allais aller. Je vois les trois premières sessions comme étant une introduction vers les cours plus « fun », donc il faut (idéalement) trouver certains cours amusants. Je sais que j’ai bien aimé les cours de design et de 2D/3D, et j’étais bon en Web, donc j’avais déjà une idée de ce que j’allais faire par la suite.

J’ai mentionné que le cours de Portfolio n’est pas un cours où on a la chance de faire des projets. De mon bord, durant l’été entre la quatrième et la cinquième session, j’ai travaillé à temps partiel, ce qui m’a donné le temps de faire mes projets personnels. Après 4 sessions, on a une bonne idée de notre profil (design, 3D, dev, etc.), donc c’est le prime time pour faire des projets à mettre dans son portfolio.


Organisation et fins de session

Pour ce qui est des fins de session, il faut commencer les projets d’avance. Un classique de la session 1 à 4 est de clancher le TP de Web. Puis, j’aimais avancer sur les travaux que je préférais, comme ceux de design, de 2D et de 3D. Finalement, je finissais par ceux qui me tentaient moins en me disant que j’avais presque fini. Il est important de commencer tôt, car sinon, faire un TP qui ne nous intéresse pas avec quelques jours de spare avant la remise, c’est un peu décourageant.

Notamment, dans ma deuxième session, l’école finissait le jeudi, et on avait jusqu’à vendredi 18 h pour remettre le travail en conception sonore. Ayant commencé un peu trop tard, je me suis levé à 6 h du matin le vendredi, et j’ai passé toute ma journée devant mon écran à rechercher, éditer, trier et intégrer des maudits sons. Je ne recommande ça à personne…


Les gens t’observent…

Pour ce qui est des remises de dernière minute, c’est sûr que les profs recommandent de commencer plus tôt, mais je dirais que ce n’est pas tant la note que la réputation qui influence les autres. Arrivé en troisième année, tout le monde connaît un peu tout le monde. Ceux qui sont reconnus comme des « dernières minutes » sont ceux qui ne sont pas choisis par des équipes sérieuses. Ce sont eux qui doivent se greffer à une équipe qui ne veut pas nécessairement d’eux, ou encore se regrouper ensemble sans réellement savoir comment bien travailler en équipe, ce qui amène de la frustration.

À la fin, les gens se sacrent de vos notes si vous remettez vos projets à la dernière minute, mais ils savent que vous n’êtes pas nécessairement la meilleure personne pour un projet d’équipe.


Conclusion

Bref, la TIM, ça demande pas spécialement beaucoup de neurones (je parle par expérience), mais ça demande du temps et de l’organisation. Pour certains, c’est la fierté du projet final qui les motive à grind. Pour d’autres, c’est le café. Ultimement, oui, c’est un grind, mais c’est un grind plaisant. Et il n’y a pas de shame à faire le programme en plus de 3 ans : j’ai fait mon parcours en 3 ans, et il y a eu des moments challengeants, mais je connais plein de finissants qui ont fait leur parcours en 4 ou même 5 ans, et qui ne le regrettent pas. Contrairement au secondaire, le cégep, c’est à notre propre rythme qu’on y va.

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